méthodologie du commentaire de texte

Introduction

Les étapes recommandées : introduction générale ou accroche (qui peut évoquer par exemple la période, l'auteur, des thématiques similaires évoquées dans d'autres romans ou bien encore des questions plus générales sur les arts et la peinture) ; une présentation synthétique du texte et sa structure, une problématique, puis l'annonce du plan clairement exposé. On rappellera ici que le lien avec d'autres œuvres en introduction ou en conclusion doit être pertinent et argumenté : il ne s'agit pas de meubler ou d'illustrer mais d'utiliser un exemple précis en montrant comment il permet d'éclairer et de questionner le texte à commenter.

La problématique ne doit pas être trop générale (We will see how the novel opens onto a wider interrogation about the world we live in) et doit être formulée dans une langue compréhensible.

Le plan de même doit être présenté avec la plus grande clarté - on déconseillera d'ailleurs de présenter l'ensemble du plan en une seule phrase. Il ne faut pas hésiter à utiliser les marqueurs logiques (first, second, third, next, then, finally). Enfin, s'il faut respecter ces différentes étapes, il faut aussi veiller à ce que l'introduction ne soit pas trop longue afin d'entrer rapidement dans le vif du sujet.

Développement

Le commentaire doit présenter une lecture problématisée : cela signifie que l'on ne peut se contenter de repérages thématiques des champs sémantiques, d'analyses narratologiques plaquées (focalisation interne /externe) qui ne mènent à rien, ou d'une lecture descriptive.

Si un plan en deux parties est tout à fait acceptable, il faut se méfier des plans binaires qui ne mènent bien souvent qu'à des remarques générales et à une paraphrase élaborée.

Il faut éviter le commentaire psychologisant, comme les lectures morales. Les copies qui ne présentent aucune analyse du style, aucune question sur le genre ou sur les jeux narratifs, et dont la dimension littéraire ou esthétique est totalement évacuée, sont vouées à l'échec ; pour autant, un catalogue de remarques formelles non appuyé sur une problématique ferme ne saurait constituer un commentaire satisfaisant.

Parmi les écueils à éviter, on mentionnera les plans qui scindent fond et forme, les plans binaires et schématiques, les plans qui se contentent d'une juxtaposition sans proposer une interprétation globlale (1. A confused Narrator, 2. A Hypocritical Society, 3. The Importance of Religion), les plans thématiques (1. the Wilderness, 2. Religion, 3. History). Un catalogue de remarques formelles non sous-tendues par une problématique ferme ne permet pas de progresser dans la compréhension ni dans l'interprétation du texte.

Dans leur commentaire, les candidats doivent utiliser tous les outils de l'analyse littéraire pour arriver à une compréhension fine et complexe du texte, présentée dans une démonstration logique, avec une progression d'une partie à l'autre. Les repérages thématiques et lexicaux sont une première étape mais ils ne suffisent pas.

La focalisation est un outil indispensable à la bonne compréhension d'un texte et donc à l'analyse littéraire : c'est une étape primordiale puisqu'il convient de toujours distinguer qui parle et d'analyser le point de vue, mais elle ne saurait pour autant constituer un axe d'analyse développé pendant toute une partie. il ne s'agit là que d'un élément d'analyse qui souligne l'esthétique romantique du texte.

Si la structure du raisonnement peut être habilement soulignée par l'emploi de connecteurs logiques (in like manner, in addition, however, on the other hand, besides, in other words, for this reason...), il faut les utiliser à bon escient et avec discernement : le jury déplore ainsi une inflation de moreover. Enfin, dans une copie manuscrite, les titres doivent être soulignés.

On rappelle à nouveau l'inutilité des catalogues de remarques formelles et analyses stylistiques qui ne sont pas étayés par une problématique forte.Le commentaire doit expliquer quelles stratégies narratives, stylistiques et rhétoriques sont mises en œuvre pour exprimer telle idée : les candidats qui ont du mal à éviter la paraphrase doivent garder en tête que l'exercice du commentaire répond à deux questions qui vont de pair et qui sont « comment ? » et « pourquoi ? ». L'absence de toute analyse stylistique, rhétorique, structurelle, pragmatique, condamne le « commentaire » à une approche seulement thématique . Les remarques formelles ne suffisent pas pour autant : le relevé des couleurs sans analyse, le simple repérage des champs lexicaux, des allitérations ou du rythme qui ne seraient pas reliés fermement à la problématique (« There is the lexical field of religion » ; « There are many colours... ») ne permettent qu'une étude très partielle du texte, largement insuffisante car seulement descriptive. Le commentaire demande une analyse critique du texte et non un simple repérage des procédés rhétoriques mis en œuvre.

Les meilleures copies savent articuler plusieurs niveaux de lecture, organisés autour d'une problématique bien formulée et d'un plan dynamique ; les références contextuelles ne sont pas plaquées, les micro-lectures sont pertinentes et astucieuses.

Les deux ou trois parties qui compose le devoir sont clairement identifiables grâce à une disposition aérée sur la page, et des transitions qui résument la progression de l'argumentation.

Conclusion :

Récapitulation de la structure du raisonnement, suivie d'une réponse à la problématique. Ouverture possible mais le lien avec d'autres œuvres doit être pertinent et argument.

Frédéric Chevalier
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